Antoine Bondaz
26 octobre 2023 Version PDf
La rencontre récente entre Kim Jong-un et Vladimir Poutine est l’occasion de faire un point sur les relations diplomatiques de la République populaire et démocratique de Corée (RPDC), la Corée du Nord étant trop souvent présentée, à tort, comme isolée sur la scène internationale. Pourtant, le pays entretient des relations avec de très nombreux États et dispose d’un réseau diplomatique conséquent, loin du stéréotype du « pays ermite ».
Si le régime nord-coréen fait l’objet de toute une série de sanctions internationales – adoptées par le Conseil de sécurité des Nations unies – et unilatérales – adoptées par certains États, comme les États-Unis et la Corée du Sud, ou groupes d’États, comme l’Union européenne, celles-ci n’affectent pas en soi les relations diplomatiques de l’État nord-coréen avec ses partenaires, même si des pressions sont exercées en ce sens depuis le milieu des années 2010.
La RPDC dispose d’un siège à l’ONU depuis 1990 et est présente dans de nombreuses organisations internationales. Surtout, elle entretient des relations diplomatiques avec environ 160 États, soit plus de 80 % des États membres de l’ONU. Malgré des moyens financiers limités, le pays dispose d’un réseau diplomatique composé de plusieurs dizaines d’ambassades dans le monde sur tous les continents, et quelques dizaines de pays ont une ambassade à Pyongyang.