Nuclear Arms Control under Trump and Putin: End of the Road?

Le contexte pour une reprise de la maîtrise des armements entre Américains et Russes est particulièrement complexe, pourtant, les deux pays conservent des intérêts à limiter le développement de leurs arsenaux mutuels et à travailler ensemble en matière de non-prolifération. Partant de ce constat, Stephan Cimbala étudie différentes options politiques pour l’après New Start et étudie les conséquences en termes militaires dans un tableau d’annexes publiés au terme de son article. De manière liminaire, l’auteur rappelle que les limites imposées par le Traité signé par les Présidents Obama et Medvedev devraient logiquement être respectées en 2018, et permettront aux deux pays de préserver leur posture nucléaire et exigences en termes de survie et représailles. A partir de là, deux options seront possibles pour des réductions supplémentaires :

  • Une approche progressive qui opterait pour la limite de 1000 armes déployées pour la prochaine période. Selon ses calculs, ce plafond permettrait de remplir la mission de destruction assurée, mais de manière moins aisée. Elle réduirait en revanche le risque de première frappe.
  • Une approche ambitieuse qui consisterait en l’adoption du concept de dissuasion minimale, avec un seuil maximum d’environ 500 armes. Ce nombre garantirait des représailles mais limiterait grandement les options et requérait en particulier l’abandon de stratégies de frappes de cibles militaires ou des forces nucléaires ennemies. Cela conduirait également à la disparition des réserves d’armes permettant de contrôler l’escalade du conflit. Si un tel choix était adopté, les plans de modernisation des forces nucléaires américaines et russes devraient être profondément modifiées, les ICBM devenant superflus aux Etats-Unis et la Russie pouvant se passer de ses bombardiers.

S’il reconnaît la difficulté d‘envisager une telle évolution au vu des conditions actuelles, il s’interroge néanmoins sur la capacité des deux puissances à maintenir leurs doctrines et programmes de modernisation pour des raisons budgétaires. L’auteur évoque également deux facteurs qui joueront un rôle dans ce débat : la dissuasion élargie en particulier concernant l’OTAN pour les Etats-Unis, et l’analyse russe du risque lié à la défense anti-missile américaine. S’il estime celui-ci largement exagéré à ce stade, il reconnaît que ce facteur, comme la crise qui entoure le Traité FNI, devra être étudié pour envisager une suite à New Start.

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