Pourquoi la Tunisie produit-elle autant de jihadistes ? 

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Jean-François Daguzan,

Euromesco Policy Brief, n°68

, 2 février 2017

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En 2011, la révolution tunisienne avait appelé les espoirs tant du monde arabe que des démocraties occidentales. Ce peuple se libérant seul et spontanément d’une dictature trentenaire devenait un exemple pour le monde entier. La révolution égyptienne puis les soulèvements syrien et libyen semblaient annoncer une ère nouvelle.

Malheureusement, les conditions de l’intervention occidentale en Libye et surtout la guerre civile syrienne ont transformé l’espace géopolitique arabo-musulman en une zone de violence extrême. La Tunisie n’a pas échappé à ce phénomène. Tout en montrant l’exemple d’une démocratie en construction (élections libres, Constituante et processus démocratique avancé) ce pays voyait émerger une contestation ultraviolente qui se traduisit par des attaques envers les militaires et la classe politique à l’intérieur et la mobilisation d’un nombre exceptionnellement élevé de combattants volontaires pour les « terres de jihad » (entre 3000 et 7000 selon les estimations) - en premier lieu la Syrie – mais aussi la Libye et plus largement la zone saharo-sahélienne.

La situation géopolitique globale n’explique pas tout. Le triste record de la Tunisie pour le nombre de jihadistes (avec la Tchétchénie et la France) ne relève pas que de causes externes.Pour la notion de « jihadisme », nous endossons la définition de Ratka et Roux (2016), « Jihadism understood as the execution of Islamist objectives through violent terrorism, therefore gravitates towards the upper end of the radicalism scale. » C’est la spécificité historico-socio-politique de ce pays qu’il faut interroger.

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Euromesco Policy Brief, n°68

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