Notes de la FRS

Bulletin de veille n°2

Publication générique pour un programme/observatoire n°00/2023
Antoine Bondaz
Thibault Fournol
Marie Desbonnets
15 avril 2023 Version PDf

Les points de veille bimestriels ont pour objectif de faire état du débat scientifique/acadé­mique sur le multilatéralisme en Indo-Pacifique, à travers la sélection de quatre publications récentes issues des principaux États de la zone : chapitres d’ouvrages, articles, etc. La rubrique « Pour aller plus loin… » propose une sélection complémentaire de publications. Une importance particulière est donnée à présenter des perspectives multiples, parfois contradictoires, et à identifier des auteurs d’origines et de profils divers.

Ce deuxième bulletin présente quatre publications d’auteurs japonais, bangladais, thaïlan­dais et singapourien. À contre-courant de la littérature traditionnelle, Hidetaka YOSHIMATSU montre comment l’ASEAN a pu faire face aux rivalités politiques entre grandes puissances en les associant de manière impartiale dans les initiatives régionales.

See Seng TAN s’interroge sur le statut de l’ADMM-Plus au sein de l’ASEAN. Contrairement à l’Asean Regional Forum, il le considère comme une illustration de la capacité de l’organisation à accueillir des arrangements multilatéraux dont le fonctionnement est similaire à celui de clubs minilatéraux.

Partant du constat de la place prépondérante de l’opinion publique dans l’élaboration et la conduite des politiques étrangères, Saifullah AKON, Md. Zakiul ALAM et Narut CHAROENSRI ont recueilli la perception de bangladais et thaïlandais quant à la montée en puissance stratégique du Japon dans l’Indo-Pacifique, et concluent à une représentation favorable du Japon comme État stabilisateur dans la région.

Enfin, Xue GONG analyse les conditions de l’efficacité de la dissuasion économique en Indo-Pacifique. Elle conclut à la pertinence de celle-ci car, bien que coûteuse pour des économies très interdépendantes, elle reste une réponse plus « civilisée » et adaptée contre des gouvernements économiquement, et non démocratiquement, légitimés.